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Polémique autour de la nouvelle salle de « consommation contrôlée » à Bruxelles


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À Bruxelles, un débat est en cours concernant l'ouverture de la deuxième « halle de consommation responsable » de la capitale, appelée LINKup, qui doit être située boulevard Léopold II, à proximité de Ribaucourt.


L'immeuble, un ancien hôtel et centre d'accueil pour victimes de violence conjugale, a été réaménagé. Un centre de jour offrant une prise en charge médicale, sociale et psychologique est en cours d'aménagement au rez-de-chaussée. Les usagers pourront y consommer leurs propres substances de manière encadrée, sous la supervision d'infirmiers, de médecins et de travailleurs sociaux. Les étages supérieurs accueilleront un refuge pour 24 personnes sans domicile fixe, ouvert 24h/24.


Ce projet vise à réduire le nombre de personnes consommant des drogues dans l'espace public et à diminuer les risques sanitaires liés à la consommation de substances dans des conditions précaires. Comme le souligne Bruno Valkeneers de Transit, l'association qui gère le centre : « Ce n'est pas seulement un lieu de consommation, c'est un point de contact avec les personnes sans-abri. Nous pouvons leur offrir une douche, un repas, un moment de repos et une conversation. C'est parfois là que commence leur parcours vers une thérapie et une reconstruction. »


Le centre LINKup devrait accueillir jusqu'à 150 visites par jour, ce qui, selon ses créateurs, permet de maintenir des soins de qualité et une approche personnalisée. Cependant, de nombreux résidents de Ribaucourt s'inquiètent de l'impact de ce nouveau quartier. Une pétition intitulée « Non à la maison de la drogue » est en cours de collecte, dans laquelle la communauté locale exprime son opposition à l'emplacement du centre : « Le projet est pertinent, mais pas ici – en plein cœur d'un quartier avec des enfants, des écoles et des commerces », écrivent les signataires.

 

Les détracteurs craignent une augmentation de la criminalité et une présence accrue de toxicomanes dans le quartier. Les partisans du projet soulignent que des centres similaires existent dans plus de 100 villes à travers le monde, de Zurich à Paris, avec des résultats positifs en matière de sécurité et de santé publiques. Cependant, les opposants font remarquer que Ribaucourt est un quartier densément peuplé où les habitants sont déjà confrontés au trafic de drogue et ne souhaitent pas que ce problème s'aggrave.

 

Le différend autour de LINKup met en lumière le dilemme auquel sont confrontées les villes modernes : comment concilier les préoccupations relatives à la santé et aux droits des personnes dépendantes avec la sécurité et la tranquillité des riverains ? La solution n’est pas simple, mais le dialogue, les faits et la coopération peuvent contribuer à éviter une polarisation accrue.


photo: belgaimage

 
 
 

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