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5 ans d'opérations EVA

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Dans la zone de police de Bruxelles Capitale–Ixelles, cinq ans se sont écoulés depuis la création de la première unité EVA spécialisée venant en aide aux victimes de violences sexuelles et de violences domestiques.


Il s'agit de la première cellule de ce type en Belgique, qui est devenue au fil du temps un modèle pour d'autres zones de police du pays.

En cinq ans d'activité, les agents d'EVA ont reçu plus de 1 300 plaintes – chacune d'entre elles concernant une situation nécessitant non seulement des connaissances et de l'expérience, mais aussi de l'empathie et la capacité de travailler avec des personnes traumatisées.


La section compte actuellement cinq agents spécialement formés pour traiter les cas les plus difficiles. Grâce à un financement supplémentaire, des salles d'entretien plus conviviales et apaisantes ont également été aménagées, ce qui est essentiel pour le premier contact avec les victimes. Comme le soulignent les agents, leur travail consiste à s'adapter au rythme de la victime, à lui expliquer les procédures et à garantir une sécurité maximale.


Parmi les personnes ayant récemment bénéficié de l'aide d'EVA figure Victoria, une femme transgenre qui avait auparavant peur de signaler des violences sexuelles. Son expérience illustre l'importance de l'approche des policiers. Dans son cas, la réaction de l'agent a été respectueuse, compréhensive et professionnelle, notamment en ce qui concerne son identité.


Des experts comme le psychologue et victimologue Tim T. Stroobandt soulignent que les changements sont manifestes. Il ne s'agit plus de « simplement recueillir des dépositions », mais d'une prise en charge globale : des conditions appropriées, une mission clairement définie et une préparation approfondie qui donnent aux agents de réelles chances d'agir efficacement.


Comme le souligne Claire Cervello, chef de section, il y a encore quelques années, les victimes étaient souvent considérées avant tout comme « une source d'information pour l'enquête ». Aujourd'hui, la priorité est donnée à la personne : être entendue, comprise et soutenue, que le signalement aboutisse ou non à des poursuites immédiates.

EVA est devenu un élément clé du changement social et de l'évolution des approches face à la violence. De nouvelles unités ont déjà vu le jour dans d'autres villes, et leur nombre devrait croître en fonction de la demande.


Pensez-vous que de telles unités spécialisées devraient être présentes dans toutes les zones de police en Belgique ?


 
 
 

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