L'épuisement professionnel en Belgique : de plus en plus de femmes et de jeunes sont touchés par ce phénomène.

D'après une étude récente, le nombre de cas de burn-out en Belgique a presque doublé ces six dernières années. Ce phénomène constitue un signal d'alarme important pour le marché du travail et le système de santé. De plus, 65 % des cas concernent des femmes, et les personnes de moins de 40 ans sont de plus en plus touchées.

Les experts expliquent que les femmes continuent d'assumer une plus grande responsabilité mentale et émotionnelle, tant au travail qu'à la maison. Cela s'explique par des facteurs tels que les tabous entourant la santé des femmes, le manque de soutien pendant la ménopause et la fréquence accrue des actes de sexisme et de violence verbale. À cela s'ajoute la pression de concilier vie professionnelle et vie familiale.

Parallèlement, chez les jeunes actifs, les chiffres augmentent rapidement : de 21,6 % chez les moins de 30 ans et de 16 % chez les 31-39 ans. Le psychiatre Gérald Deschietere constate que la jeune génération est plus soucieuse de son bien-être mental que les précédentes et n’accepte plus les conditions de travail toxiques. Cette génération, à qui l’on a inculqué depuis l’enfance l’importance de se sentir bien dans sa peau, l’exige désormais aussi au travail.

L'étude souligne également le rôle des employeurs dans la prévention de l'épuisement professionnel. Les entreprises peuvent mettre en œuvre des solutions favorisant le bien-être mental, telles que des ateliers de relaxation, des cours de yoga ou des consultations avec des psychologues. Les techniques de respiration et de pleine conscience constituent une approche simple.

Comme l’explique la spécialiste Céline Leclere, « nous vivons dans une société qui fonctionne comme un automate – nous nous oublions ». Pourtant, 15 à 20 minutes d’exercices de respiration par jour suffisent pour retrouver calme et énergie.

Un rapport belge nous rappelle que le burn-out n'est pas une faiblesse, mais un signe de surcharge. Et prendre soin de sa santé mentale n'est plus un luxe, c'est une nécessité.