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Bruxelles sous pression : sans-abrisme, addictions et santé mentale au premier plan


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Une nouvelle étude scientifique menée à Bruxelles dresse un tableau dramatique de la situation des sans-abri. Selon les données, la majorité des personnes vivant dans la rue dans la capitale belge souffrent à la fois d'alcoolisme et de toxicomanie et de problèmes de santé mentale. Les conclusions de l'étude démontrent que le problème est vaste et multiforme.


L'étude a été menée par une équipe composée de consultants de la KU Leuven (Stef Adriaenssens), d'un travailleur de rue (Bert De Bock) et de la professeure Mieke Schrooten des Hautes écoles Odisee. Les données sont basées sur les profils annuels établis par Diogenes, une organisation qui travaille avec les personnes sans abri à Bruxelles.


Voici les conclusions les plus importantes :


  • La majorité des sans-abri à Bruxelles sont des hommes, et plus des deux tiers n’ont pas la nationalité belge.


  • Environ 50 % des sans-abri souffrent d’une combinaison de problèmes de dépendance et de santé mentale.


  • La différence entre les sexes est significative : environ 45 % des femmes sans résidence permanente mendient (contre environ 35 % des hommes), et la probabilité de mendier est plus élevée parmi les personnes souffrant de dépendances.


  • Une origine ethnique différente influence également la situation : les personnes d’origine rom sont plus susceptibles de se retrouver sans abri, tandis que la situation s’améliore parmi celles qui disposent d’un revenu stable (par exemple, grâce à l’allocation d’intégration – CPAS) ou d’autres aides financières.


  • Cette étude nous rappelle que même si les sans-abri sont visibles dans l’espace public, leurs problèmes complexes – notamment leurs problèmes de santé mentale – restent souvent « cachés » à la science et à la politique.


Et ensuite ? Avec la fin du financement fédéral du « Plan Grand Froid », programme d'hébergement hivernal pour les sans-abri, la responsabilité de l'hébergement de nuit incombe entièrement aux régions et aux collectivités locales. À Bruxelles, on estimait qu'environ 1 000 personnes vivraient dans la rue fin 2024.


Cela représente un énorme défi financier et organisationnel – il nécessite une combinaison efficace de politique sociale, de santé publique et d’actions dans le domaine de la toxicomanie et de la santé mentale.


Conclusions :


  • Le problème du sans-abrisme n’est pas seulement le manque de toit au-dessus de la tête – c’est la coexistence de nombreuses difficultés : économiques, sanitaires, sociales.


  • Une action multidimensionnelle est nécessaire : la santé mentale et les dépendances doivent faire partie intégrante du soutien.


  • La visibilité ne signifie pas une solution : la présence des sans-abri dans la rue n’est que la pointe de l’iceberg de leurs besoins et de leur situation de vie.


 
 
 

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